Si vous êtes un visiteur régulier d’NT Cars c’est
que, probablement, vous êtes vous aussi atteint de la
maladie… La maladie qui vous ferait presque oublier les
seins de la fille qui pose sur cette sublime F430 Scuderia,
la maladie qui vous offre cette sensation magique lorsque
l’aiguille du tachymètre pointe au-delà des 250, la
maladie qui, dans sa forme la moins grave, vous pousse
tout de même à faire le tour des concessions haut de
gamme avec comme seul leitmotiv celui du rêve… Cette
maladie s’appelle passion et me ronge petit à petit.
Comme je vous l’avais dit dans la présentation
de ma BMW 328i Sport, la seule chose qui lui faisait
faute était un peu de puissance. Je suis difficile,
je sais. Une année est passée et j’ai décidé de la vendre
sans raison valable. Je ne savais pas quoi racheter
et j’aurais souhaité, là encore sans raison valable,
immobiliser moins de capital. Une 206 RC ? L’idée m’a
bien traversé la tête avec un poil de persistance mais…
J’aimais trop le côté provoc’ de la pseudo M bleu Avus.
Voir les gens jubiler dans leurs préjugés de " petit
jeune dealer en BM’ " alors que leur belle
308 HDI leur coutera quatre fois plus cher décote comprise,
ça n’a pas de prix !
Une Clio Williams ou une 205 GTI 1.9 ? Oui, bien
sur, mais passer d’une 328i quasi toutes options à une
205, ce n’est pas l’évolution normale et le coup aurait
été rude malgré l’extraordinaire plaisir que ces autos
procurent. Plus cher maintenant : aller chercher une
Lotus Elise en Grande-Bretagne ? Pourquoi pas, mais
la conduite à droite en France m’effraie tout de même
un peu bien que, d’après tous ceux qui en possèdent,
j’ai tord. Soyons fou, une M, une vraie cette fois-ci
? Oui, oui et oui. Une 3.0 bien sûr, je ne veux pas
faire une deuxième fois l’erreur de commencer trop haut,
trop récent, trop équipé… Et comme je veux absolument
essayer les deux, autant commencer par la plus ancienne.
Des dizaines et des dizaines de contacts, des dizaines
et des dizaines de poubelles et puis enfin LA M3 3.0
que je cherchais.
1995, une des dernières produites.
113 500 km (comme ma 328 à l’achat) avec un suivi certes
pas toujours en concession, mais un suivi… suivi, date
et kilométrage de toutes les interventions effectuées,
factures correspondantes… Un bon paquet d’options (appuie-têtes
arrière, sièges chauffants, ordinateur de bord 18 touches,
accoudoir central, système audio Premium, changeur 6
CD…) et surtout une chose introuvable sur une voiture
de 14 ans, c’est une deuxième main ! Elle est noire
Cosmos et possède quatre belles jantes Hartge en 18
pouces. Mécaniquement parlant, elle est irréprochable.
Intérieurement parlant, elle est comme neuve. Extérieurement,
deux ou trois petits défauts facilement corrigeable
sont présents : baguette de protection arrière légèrement
rayée...
Je décide donc d’aller la voir avec
mon père et un chèque de banque et de repartir directement
avec si elle est bien conforme à la description du vendeur.
500 km plus tard, nous voilà arrivés. Une inspection
de la voiture et un petit tour d’essai plus tard, les
papiers sont signés. J’ai ma M3 !
Le retour se fera sans trop de folies, avec simplement
le plaisir de profiter de cet exceptionnel 6 en ligne
3.0. Les 286 chevaux sont haut-perchés à 7000 tr/m,
mais c’est toujours un plaisir que d’aller les chercher.
Ce qui m’impressionne le plus est cependant la capacité
de relance sur les 3 et 4ème rapports, le tout avec
une sonorité superbe, moins présente que dans la 328i
(silencieux inox Madac), mais également moins fatiguante
sur de grands trajets.