Ferrari F430

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La troisième étape

Ce que j'appellerai le frisson Ferrari est constitué de quatre étapes allant crescendo dans le plaisir. La première d'entre elle, c'est d'en voir une. L'instant est captivant et émerveille les yeux mais il n'est, en soit, pas exceptionnel. Prendre place à l'intérieur de l'une d'entre elles constitue la seconde étape. Dans mon cas, ce ne fût rien de moins que l'icône F40 (avec au volant Lionel, que je remercie encore) dans laquelle j'eu la chance de m'installer. Trois tours sur circuit de Magny-Cours F1. Mémorable. Je ne crois pas que ce soit le rythme qui m'ait le plus marqué, mais plutôt le mythe. Tout est propice au fantasme dans cette auto mais ce n'est pas l'objet de cet article.

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La troisième étape du frisson Ferrari, c'est d'en conduire une. Je dois avouer que je ne regrette pas d'avoir choisi ce nom de frisson Ferrari tant c'est celui qui colle le mieux au ressenti du moment. J'attends, comme souvent les week-ends lorsque j'ai des shootings, à une station essence jouxtant une cité. La F430 arrive, le contraste est saisissant. Tout l'environnement semble alors disparaître tellement le rosso Corsa captive l'oeil. Il y a certes plus récent, plus exclusif, plus cher plus... Merde, c'est une Ferrari et la magie opère ! La séance shooting terminée Paul, ex-propriétaire d'une M3 e92 puis d'une M6 e63 Cabriolet me laisse, comme à son habitude, les clés. Du haut de mes 22 ans, j'ai pourtant l'expérience, au volant ou en passager, de quelques belles autos, Caterham Super Seven, Audi R8 V10, M3 e36, e46 et e92, Porsche 997 Carrera S... Mais cette fois-ci, c'est une Ferrari que je m'apprête à conduire et c'est clairement autre chose. Contact, moteur... L'échappement en inox qu'à lui seul je ne pourrais pas me payer magnifie les vocalises du V8 italien et fais oublier l'intérieur qui, par rapport au prix de l'auto, n'offre rien d'exceptionnel. Le manetinno est positionné sur le mode Sport et le restera pour cet essai. Je tire une fois sur la palette de droite pour enclencher le premier rapport puis m'élance tranquillement. C'est fait, je pourrai maintenant dire que j'ai conduis une Ferrari. La belle se montre docile lors des premiers kilomètres en ville. Une fois sur la voie rapide, je pousse un peu plus les rapports. Le moteur est clairement typé course avec un couple de 465 Nm disponible à 5250 tr/m et une puissance maximale de 490 chevaux atteinte à 8500 tr/m. Néanmoins, il est loin d'être anémique dans le bas du compte-tour et je me surprends à ne pas dépasser les 4500 tr/m. En sixième à 1500 tr/m, elle reprend sans le moindre souci et passe du côté obscur de la limitation de vitesse bien trop vite. Cet aperçu des capacités de l'auto a rendu l'envie d'écraser l'accélérateur insoutenable mais le trafic ne le permet pas pour le moment. Je me laisse alors un peu décrocher donne trois impulsions sur la manette de gauche et je fais feu. La boite à air carbone à 7000€ pièce rend la sonorité plus dure, plus nette. On reconnait ce genre d'admission à l'oreille, comme sur une M3 CSL. 6000, 7000, 8000 tr/m... A ce moment là, beaucoup de nobles mécaniques essence ne répondent déjà plus présentent, et pourtant ça continue ! 8500 tr/m ! La boite F1, quand le manetinno est en mode Sport, passe le rapport supérieur automatiquement. Je suis incapable de dire la vitesse à ce moment là car cette auto, et c'est là sa magie, ne donne pas envie de regarder le compteur de vitesse. Le déluge de sensations, le bruit, le comportement, la remontée d'information... Tout est là pour le plaisir physique et non la satisfaction mathématique que procure des chiffres. Sur une auto récente, c'est génial. J'avais ressenti exactement le contraire au volant de la M6 Cabriolet pourtant préparée à 530 chevaux. Ca poussait fort, mais il fallait regarder le compteur pour prendre la pleine mesure de cette capacité de mise en vitesse extraordinaire. Avec la M6, on perd son permis en connaissance de cause, avec la F430 on aura la surprise du score ! Quel que soit le rapport, on ne se lasse pas des accélérations de cette F430.
   

Le meilleur reste cependant à venir : à plus de 210 km/h en appui dans un long droite, je prends pleinement conscience de l'aboutissement du châssis de l'auto. On a clairement à faire à une machine travaillée qui n'accuse que peu de roulis et met très vite en confiance. Sentir son équilibre est un régal et on ne souhaiterais qu'une chose, continuer à jouer avec, le découvrir plus précisément et placer l'auto sur le fil. C'est au moment précis ou, en sortie de courbe, avec un infime survirage et le V8 qui hurle qu'elle donnera la plus grande satisfaction possible. Cette auto est passionnante et, quand on y a goûté, on ne peut plus s'en passer. C'est ce qui amène à la quatrième étape du frisson Ferrari : en posséder une !

Un immense merci à Paul pour ce beau cadeau !

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